Cadeau pour Babel, du fluff Vadim Lucas
Les choses sont tellement bien faites…Pour une fois, la fin de la journée n’était gâchée par aucun événement imprévu comme il pouvait parfois y avoir au château. Non, juste le calme alors que petit à petit, le jour baissait et qu’un par un, les domestiques venaient allumer les lourds chandeliers des pièces principales.
Les différentes petites flammes de ceux du salon projetaient les ombres de ses occupants d’une manière ridiculement déformée sur les murs. Ridicule mais sombre à la fois cependant. Vadim notait cela d’un œil distrait, lorsque son attention se détachait du livre qu’il tenait. Lucasyne était là également. La tête posé sur ses genoux, occupant les trois quarts du canapé. Le vampire dormait, cela s’entendait à sa respiration calme, si calme…
Entre deux virgules du texte, Vadim trouvait le temps de laisser sa main errer dans les cheveux légèrement désordonnés de son amant.
Le temps était bien trop calme, bien trop doux pour être violent.
Arrivé à la dernière page de l’ouvrage, le comte se permit un léger soupir. Maintenant, il n’avait plus de raison de rester ici. Avec douceur, sa main se posa sur l’épaule de son cadet, afin de le secouer et de le réveiller. Mais le vampire se stoppa dans son geste.
Il y avait…quelque chose
Une impression
L’épaule de Lucas, là, il la tenait dans le creux de sa main. Les muscles répondaient parfaitement à la forme de sa paume. Si fragile… si forte aussi, douce ambiguïté que jamais épaule de femme ne retrouverait.
Lentement, tendrement, ses doigts glissèrent jusque au cou de son amant avant de redescendre pour défaire un à un les boutons de chemise du vampire. Lucasyne soupira légèrement. Il dormait toujours, inconscient des caresses prodiguées par ce diable penché au dessus de lui. Et, lorsque ses yeux s’ouvrirent, ce fut pour finalement répondre à cette damnation aux allures de bénédiction…