Au terme du voyage...

[premier post]

Le Chateau... Celui de sa famille... Enfin.... Non, pas celui de sa famille, celui de l'homme qui l'avait sauvé, à qui elle devait la vie.

La Vampire avançait d'un pas calme dans le couloir, son visage refletant juste une petite admiration pour la décoration. Admiration somme toute, fausse, puisque cette décoration lui importait peu mais elle préférait montrer cela que son trouble.

Car en vérité, son coeur battait la chamade sans qu'elle n'arrive à le discipliner. La logique aurait voulu qu'elle s'adresse à un employé pour s'informer, demander un entretien avec Vadim de Morcef mais celui lui semblait une perte de temps, et pourtant elle n'était pas du genre impatiente.

Finalement elle posa son sac sur le sol, porta une main sur son pendentif, appréciant le contact froid du cristal dans sa main et ferma les yeux pour respirer profondément. Quelle idée de se mettre dans un état pareil.

[Premier post]

Laslo était tout bonnement en train de faire du rangement... oui... du rangement.
Vous savez? Prendre des objets qui ne sont pas à leur place légitime pour aller les y remettre ensuite?

Et bien... c'est ce que faisait Laslo en ce moment, une caisse en bois dans les bras, remplies d'objets déplacés: livres, bibelots, verres non rangés, assiettes "empruntées", parchemins qu'Ailin avait oublié... bref... tout et n'importe quoi...

A croire que ce château était uniquement habité de tête-en-l'air et d'emmerdeurs incapables de ranger à leur place ce qu'ils prenaient, car, bien sûr, c'était le travail des domestiques de faire tout cela! Seulement voilà, les domestiques, ils avaient déjà bien assez de travail comme ça sans qu'on leur en rajoute encore en plus bon sang!

C'est tout en vociférant qu'il trouva une grue... ou plutôt une fille en train de faire le pied de grue, au milieu de son chemin.
Laslo était bien parti pour la contourner, mais, arrivé à peu près à son hauteur, il s'arrêta et roula des yeux. L'ignorer purement et simplement serait malpoli et malvenu...

"Bonjour mademoiselle..." Commença t'il, se retenant à grand peine de pousser un gros soupir ennuyé. "Cherchez-vous quelque chose ou quelqu'un? Je peux peut-être vous aider..."

Les épaules de la Vampire se contractèrent légèrement lorsqu'une voix s'éleva soudain mais rien d'autre ne montra sa surprise. La brune se tourna vers vers l'origine du son et leva la tête.

Tout le monde était plus grand qu'elle, ça en était frustrant parfois...

Elle relacha son pendentif et noua ses mains l'une à l'autre tout en examinant rapidement son interlocuteur.

-"Bonjour Monsieur. En fait... je ne sais pas du tout à qui m'adresser... Je souhaiterais parler à Mr le Comte. Dois-je m'adresser à quelqu'un en particulier ?"

Il est vrai qu'elle préférerait mille fois voir directement son frère mais elle savait qu'il ne fallait pas presser les choses si on voulait les voir arriver à terme correctement. Et puis elle avait déjà attendu bien assez longtemps, elle n'était plus à quelques heures prêt.

Non ?

Encore une qui voulait parler à Mr. le Comte hein... Malheureusement, elle tomba au mauvais moment, c'était sûr.

"Et bien... voyez-vous le problème c'est qu'à cette heure-ci, mr. le Comte est rarement là où on le cherche..."

C'était une façon polie de dire qu'il voyageait tant et tant dans son château qu'il était généralement difficile de le trouver.
La plupart des gens cherchaient à rencontrer le majordome, Edward, avant de voir Vadim, d'autres, las de chercher, allaient se poser dans le salon...
Aucune de ces options n'étaient mauvaises bien évidemment... mais bon.

"Il doit être sûrement en train de faire sa promenade dans le domaine à l'heure qu'il est... mais le domaine est grand, il serait plus prudent que vous attendiez son retour à l'intérieur... je peux peut-être vous faire servir une tasse de thé et des biscuits dans le salon et je tâcherai d'avertir la majordome de votre venue?"

Ensuite, si elle voulait absolument partir à l'aventure dans les bois... libre à elle...

Bon... à priori l'homme était plus au courant d'elle de ce qu'il convenait de faire non ? Lies s'inclina donc devant ces faits.

Elle adressa un petit sourire au brun en hochant la tête et se remit une mèche derrière l'oreille.

-"Je vais suivre vos paroles et attendre au salon que Mr le Comte ou son majordome soit disponible."

Dire que l'envie la démangeait de parcourir le chateau de fond en comble jusqu'à tomber sur son frère... Elle avait l'impression d'être une boule de nerfs à vif. Pas franchement agréable et surtout inexpliquable. Elle avait mit des semaines à localiser précisement la chateau et à y arriver et pas une seconde elle n'avait été si... si stressée.

C'était néammoins un visage paisible bien que légèrement déçu qu'elle montra à l'inconnu à qui elle adressa une légère inclination du buste.

-"Pourriez vous juste... m'indiquer la direction du salon ? Pour le thé, ça ira merci. Et puis..."

Elle réfléchit deux secondes puis eut un petit sourire.

-"Eh bien en fait, c'est tout... "

Laslo resta calme tout du long, très calme.
Même si ça ne faisait aucun doute qu'il avait devant lui le prototype même de la gosse impatiente à laquelle on avait inculquer les manières de ne pas le montrer... bref, tout espoir n'était pas perdu. Il ne savait pas ce qu'elle voulait au Comte mais nul doute qu'il n'apprécierait pas qu'il lui arrive quelque chose avant de la rencontrer... aussi posat'il sa caisse dans le coin du couloir.

"Je vais vous accompagner jusqu'au salon, les couloirs ne sont pas toujours très sûr pour les jeunes femmes."

Il ne faisait pas d'excès de zèle, son raisonnement était juste.
Après tout, sa mère avait été tuée dans ce château autrefois, malgré les gardes, malgré tout.
C'est pourquoi il ne laissait jamais une femme ou un enfant seul dans les couloirs quand il en croisait un...

[Salon]

Pas très sur ? Comme dans dangereux ? Lies était un peu surprise. Oh bien sur elle n'ignorait pas que le monde n'était pas tout rose tout gentil. Après tout, n'était-ce pas par la grace de son frère qu'elle était toujours vivante ?

Mais justement, l'idée d'être dans un quelconque dangereux chez ce même frère, lui semblait complètement incongru.

-"Je vous remercie..."

D'un autre coté, quand elle repensait à deux ou trois des grosses brutes qu'elle avait croisé avant d'arriver jusqu'ici, ça ne semblait pas si impossible.

Avec un sourire de remerciement, elle reprit ses sacs qui n'étaient de toute manière pas bien lourds, et suivit l'homme.

(salon)