Déni un jour, déni toujours... [NC-17]

Démon Guépard - Garde Messages : 13 Date d'inscription : 23/11/2007

[Premier post]

Heck était allongé sur son lit, les bras derrière la tête. Il poussa un long soupir et ferma les yeux avant de se tourner sur le côté, la tête entre ses coudes.

Il ne pouvait pas penser cela, vraiment pas. D’ailleurs, il n’y pensait pas. Oui, voilà, c’était ça, il n’y pensait pas. Jamais. Ce n’était pas du tout dans ses habitudes de penser à Georges de cette façon là, pas du tout.
Non, s’il avait chaud en ce moment, c’était juste parce qu’il était un homme et que les hommes avaient des hormones qui se mettaient parfois en marche. Ce n’était pas du tout parce qu’il se souvenait du torse nu et mouillé de Georges sortant du bain uniquement vêtu d’une serviette autour de la taille. Qui glissait un peu d’ailleurs, la serviette… Non pas qu’il ait remarqué ce détail !

C’était tout à fait inconsciemment qu’une de ses mains se détacha de sa tête pour glisser lentement le long de son torse et titiller un mamelon avant de descendre encore plus bas pour plonger dans son pantalon. Oui, il n’imaginait pas du tout que c’était la main de Georges qui le touchait, qui le caressait, qui lui donnait ce plaisir qu’il ressentait jusque dans le moindre de ses nerfs. Et ce n’était pas du tout en imaginant le souffle de Georges dans son cou, sa voix lui soufflant des mots qui étaient normalement inconnus de son vocabulaire qu’Heck se mit à gémir.

Non, vraiment pas… Tout comme ce n’était pas le nom de Georges qu’il gémissait…

[=> Salle de bain des gardes]

Georges courut un petit moment dans les escaliers et les couloirs, tout à sa joie d’avoir enfin le remède à l’allergie de Heck. C’est essoufflé et transpirant qu’il arriva aux dortoirs. Avant d’entrer, il plongea sa main dans sa poche droite et en sortit un mouchoir. Vexé, il le refourra dans sa poche et chercha plus vers le fond. Deux trombones… Une paire de ciseaux… Un truc bizarre en plastique… Un canard en plastique…

Mais son pouvoir avait décidé de se liguer contre lui ou quoi ?

Finalement c’est dans sa poche gauche qu’il trouva enfin des bonbons à a menthe. Il allait pas quand même administrer le remède n’importe comment !

Trépignant d’impatience, il laissa tous les objets pêle-mêle devant la porte avant de l’ouvrir avec brusquerie.

Heck était bien dans le dortoir, en train de faire un truc que les autres gardes lui avaient toujours dit que c’était normal de le faire de temps en temps. ‘’Ca enlève la frustration.’’ qu’ils avaient dit.
Georges fit un sourire 2000 watts avant de se précipiter vers le lit et de se jeter sur Heck pour l’embrasser à corps perdu.

Démon Guépard - Garde Messages : 13 Date d'inscription : 23/11/2007

Heck déniait toujours tout plaisir qu’il pouvait bien se donner en pensant à Georges quand la porte s’ouvrit. Il l’entendit à peine mais la partie totalement paranoïaque de son cerveau en fut plus qu’alarmée. Si n’importe quel garde le voyait comme cela, il était bon pour être encore plus leur souffre-douleur.
Mais parti tel qu’il était, il était trop proche de la jouissance pour s’arrêter d’un seul coup comme ça, mais peut-être pourrait-il se retenir juste assez le temps que le garde reparte…

Il n’eut de toutes façons pas le temps de se décider que la personne entrée dans le dortoir s’était précipitée sur lui et lui roulait la plus grosse pelle qu’il n’ait jamais connue.
Les yeux grands ouverts sous le choc, il crut reconnaître Georges. Mais ce n’était pas possible, Georges ne pouvait pas être en train de l’embrasser comme ça ! Georges ne savait pas faire ça !
Si Georges l’avait surpris comme ça, il se serait sûrement contenter de lui demander ce qu’il faisait et pourquoi… … … Mais l’idée que ça pouvait bien être Georges qui l’embrassait le fit gémir dans le baiser et y répondre passionnément.

Malgré tout ce qu’il avait imaginé, sans jamais se l’avouer, il n’aurait jamais pensé que Georges ait ce goût mentholé… Et ce fut l’étrangeté de ce fait qui lui fit penser que c’était vraiment vraiment Georges qui l’embrassait… Vraiment.

C’en fut trop pour son pauvre corps déjà bien sensibilisé et, avec un long gémissement, il jouit entre ses doigts.

Georges entendit vaguement Heck gémir et s’inquiéta un instant des éventuels effets secondaires que pouvait avoir ce remède quand soudain Heck se mit à lui administrer celui-ci lui-même.
… Hein ?
Le blond ne comprenait pas trop ce qui se passait mais continua à embrasser son ami. Parce qu’en même temps, vu comme celui-ci se pressait contre son corps et combien sa fièvre était élevée, il ne pouvait laisser Heck dans cet état.
Soudainement il sentit Heck se tendre puis expirer un grand coup.
Georges se releva, s’appuyant sur ses avant-bras et regarda Heck de haut en bas pour être sûr de son état de santé.
Il ne s’était pas attendu à une telle réaction à cette prescription.
Georges ouvrit de grands yeux affolés et s’assit sur les jambes de son ami en fixant son pantalon grand ouvert.

« Heck ! Oh bon sang ! Tu saignes blanc !! » Georges bondit hors du lit et se mit à agiter les bras en de grands gestes désespérés. « Ca va ? Tu te sens mal ? Tu veux que j’appelle un médecin ? Je suis désolé je voulais pas te faire de mal an t’embrassant je savais pas que ça avait ce genre d’effets secondaires ! »

Démon Guépard - Garde Messages : 13 Date d'inscription : 23/11/2007

Le baiser se rompit et Heck resta un instant dans un état d’extase la plus totale, à mi-chemin entre le rêve et le réalité. Réalité bien trop étrange et qui ne pouvait être qu’un rêve pour le démon-guépard. Georges ne pouvait pas l’avoir embrassé ainsi… Et il n’avait pas pu jouir juste devant lui comme ça… Non, ce n’était pas possible…
Et pourtant, quand il perdit la chaleur de Georges contre lui et le vit s’affoler tout seul, la réalité le percuta enfin de plein fouet.

Il avait… … … Vraiment vraiment…

La honte le prit brutalement et il se mit à rougir comme jamais. Georges l’avait vu dans cet état… Et comme d’habitude, celui-ci ne comprenait rien à la situation. C’était mignon dans un sens mais c’était aussi on ne peut plus gênant. Surtout que le démon des poches croyait l’avoir blessé, Heck ne se sentait absolument pas le courage de lui expliquer que non, tout allait bien et que c’était juste une réaction naturelle face à celui qu’il aim… Non, il ne pouvait vraiment pas lui dire ça !!!

Il se redressa brusquement et prit la première chose à portée de main pour s’essuyer. Un vieux tee-shirt sale, rien de grave. Jusqu’à ce qu’il se rende compte que c’était un tee-shirt de Georges… qu’il avait gardé près de son lit pour… Enfin, voilà quoi !
Il se remit à rougir encore plus en se rendant compte de ça et se rhabilla très rapidement avant de se mettre debout sans oser regarder Georges.

Il leva une main vers lui en espérant le calmer ainsi.

« Je vais bien Georges, c’est rien… » Fit-il enfin sans cesser de fixer le sol. « Tout va bien. »

Plus jamais de sa vie il ne pourrait à nouveau le regarder en face…

« Je… Je vais très bien, ne t’inquiète pas… Mais… »

Juste un coup d’œil rapide, pour lui montrer qu’il allait bien, avant de regarder à nouveau le sol.

« Pourquoi tu as fait ça ?! »

Il se rendit soudain compte qu’il en voulait bizarrement à Georges de l’avoir embrasser comme ça sans le prévenir. Après tout, le démon des poches le mettait maintenant devant le fait accompli. Il avait joui en embrassant Georges… Tout son déni soigneusement préservé partait en lambeau là !
La honte laissait place à une colère totalement incompréhensible même pour lui-même.

Les paroles de Georges ralentirent peu à peu avant de mourir au fond de sa gorge en voyant Heck devenir rouge comme jamais. Son ami évitait clairement son regard et se rhabilla rapidement en tentant de le rassurer.
Heck, aller très bien ? Alors qu’il avait l’air d’être aussi mal voire plus qu’avant ? Alors qu’il l’avait peut-être blessé ?
Georges secoua la tête. Il faisait confiance à Alban pour savoir ce qu’il fallait faire. Après tout, le blond avait conscience qu’il ne comprenait pas toujours tout, et avait depuis longtemps rangé ce problème dans la catégorie des ‘’choses qu’il ne comprenait pas’’.
Donc Alban savait ce qu’il disait. C’était forcément de sa faute à Georges s’il n’avait pas réussi à guérir convenablement Heck…
Georges se laissa tomber lourdement sur le lit, et, appuyant ses coudes sur ses genoux, il se prit la tête dans ses mains. Il s’adressa à Heck d’une voix triste, contrastant avec sa personnalité habituellement si joyeuse.

« Je voulais juste te soigner moi… Tu avais l’air si mal en ma présence que ça m’inquiétait… Y a rien de pire que de te voir éviter mon regard ou de pas savoir m’expliquer les raisons de tes actes bizarres… » Georges leva la tête et fixa le démon-guépard qui évitait de le regarder en face. « Je me suis fais tant de soucis… » Le blond reprit sa tête entre ses mains, désespéré en se disant qu’il avait raté sa seule chance de soigner son ami. « On m’a dit que c’était une espèce d’allergie que tu faisais à ma présence… Et on m’a dit qu’il fallait t’embrasser pour te soigner. »

Georges tourna un peu le visage pour pouvoir regarder Heck au travers de ses doigts écartés. Il avait peur de la réaction de son ami.
Et si l’allergie était incurable ?
Et s’il décidait qu’il ne voudrait plus jamais le revoir ?
Le blond conclut dans un souffle :

« Je devais tenter ça, non ? J’aurais pas pu supporter de te voir m’éviter sans rien faire pour te garder avec moi. Tu es mon ami, mon seul ami et… je peux pas en trouver d’autres comme toi. »

Démon Guépard - Garde Messages : 13 Date d'inscription : 23/11/2007

Un nouveau coup d’œil rapide lui apprit l’état effroyable dans lequel se trouvait Georges. Il n’arriva pas à dire quoi que ce soit pendant que celui-ci lui expliquait la situation, sa gorge était nouée et ses mains se crispèrent sur elles-mêmes. Tout ça était de la faute d’Alban… Il le savait que tous ces gardes n’étaient pas dignes de confiance ! Mais reporter sa colère sur Alban n’allait pas régler son problème…

Il s’avança vers Georges et s’agenouilla devant lui, posant ses mains sur les genoux de son ami.

« Georges, je… »

Mais qu’est-ce qu’il voulait dire là ?! Il n’en savais rien lui-même mais il savait qu’il ne pouvait pas laisser Georges dans cet état… Un Georges qui ne souriait pas, ce n’était pas Georges !

« Ce n’était pas une allergie, Georges… Au contraire… Ce n’était pas parce que je ne supportais plus ta présence que j’étais comme ça. C’était parce que… je l’aimais trop. »

Il détourna à nouveau le regard après cette phrase, les joues toujours écarlates.
Connaissant Georges, il ne comprendrait pas le sous-entendu de cette phrase… Il fallait qu’il l’éclaircisse, qu’il la rende la plus simple possible…

« Je… Je t’… »

Mais prononcer ces mots voulait dire se les avouer vraiment à lui aussi… En était-il vraiment capable ?

« … … Je t’aime… » Finit-il par murmurer.